Cerceris arenaria

La forme des antennes m'a bientôt renseigné. Le mâle (avec ses antennes recourbées) était de plus petite taille et la femelle ne semblait pas coopératrice.

Et je me suis aperçu que la femelle portait un charançon et que, ayant attrapé une proie, elle pensait à autre chose que de se faire courtiser.

S'étant débarassée de son importun galant, la belle a pu se consacrer au transport du charançon, qui a été identifié comme Otiorynchus (Dorymerus) sulcatus.

Celui-ci lui ayant échappé, elle s'en est resaisie et, dans un mouvement réflexe classique du genre Cerceris, elle l'a repiqué afin de le paralyser...

... avant de poursuivre sa route avec son fardeau.

Le charançon avait beau être paralysé, la femelle avait bien du mal, parce que les pattes de la proie s'accrochaient dans la végétation.

Le petit mâle, n'étant pas arrivé à ses fins, n'avait pas totalement abandonné son projet et il s'est soudain décidé à retenter sa chance.

Cette dernière photo montre bien la considérable différence de taille entre les deux sexes, classique de tout le genre Cerceris.

La femelle a finalement pu se débarasser du mâle et je l'ai perdue de vue, après deux ou trois photos tout de même.

Sur les précieux conseils donnés sur l'excellent forum Monde des Insectes, sans lequel je ne serais pas parvenu à identifier ni Cerceris arenaria, ni Otiorynchus (Dorymerus) sulcatus, j'ai cherché aux alentours les traces de nids...
À quelques pas seulement, j'ai trouvé l'indice qu'il me fallait, un charançon oublié à l'entrée d'un nid...

Et puis, deux pas plus loin, ma belle qui s'affairait au sol... et qui finalement ramenait un autre charançon pour nourrir sa future progéniture.