Friche de Palombara Sabina

Les fleurs de panais (Pastinaca sativa) attiraient naturellement de nombreux insectes butineurs, comme ci-contre des Mordelles.

Tandis que cette araignée thomise (Misumena vatia) s'était postée à l'affût...

Une petite abeille avait d'ailleurs failli s'y faire prendre...

La chenille d'un papillon inféodé au panais, Depressaria pastinacella (Mouche du panais, Tisseuse du panais), paradait encore dans sa jeune beauté.

Les graminées, même sèches, attiraient aussi beaucoup de visiteurs, et j'ai peine à penser que ces exercices d'équilibrisme sont le seul résultat d'un coup de vent.

Toujours est-il que la coccinelle de service (Hippodamia variegata, Coccinelle des friches) ne manquait pas à l'appel.

Tandis que cette fourmi n'avait pas eu le dernier mot dans sa lutte avec une araignée.

À gauche, le nid en résine d'une abeille, Anthidiellum strigatum, avec sa petite cheminée d'aération tournée vers le bas. À droite, deux fourreaux larvaires de Psyché, dont certaines femelles effectuent tout leur cycle de vie dans ce curieux abri. Voir un excellent article de la revue Insectes de l'OPIE.

J'ai ensuite découvert des oeufs de Chrysope, la mouche aux yeux d'or, grande prédatrice de pucerons, de cochenilles et même de larves de fourmis...

Après l'éclosion, les larves de Chrysope descendent de leur pédoncule pour se mettre en chasse. Il paraît qu'elles remontent régulièrement afin de se protéger, notamment du cannibalisme.

J'ai fini par apercevoir également une de leurs cousines, Dichochrysa sp., avec le camouflage qu'elle porte sur les soies de son dos et qui est fait des vestiges de ses proies.

Voilà donc quelques aspects de la vie intense qui se déroule dans une petite bande de friche de moins d'un mètre de large, entre la pelouse et la vigne. Il suffisait de regarder...