Lierre
Le Cimetière de Montmartre possède deux splendides massifs de lierre
dont le premier couronne le mur qui domine l'entrée et le second
a entièrement recouvert le mur qui soutient la partie haute du cimetière.
À l'automne, c'est le théâtre des dernières ripailles pour les insectes,
avant que ne s'installe le froid de l'hiver...
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Les abeilles domestiques (Apis mellifera) sont les plus assidues.
Mais les collètes (Colletes hederae) ne leur cèdent en rien. Le cycle de vie de cette espèce est calqué sur le cycle du lierre. Les femelles ne butinent que sur cette plante.
Elles doivent donc se hâter tant que les fleurs de lierre livrent leur nectar et leur pollen.
Les mâles butinent également, mais on peut les rencontrer sur d'autres plantes, ce qui les rend plus difficiles à identifier dans ce cas. Ici, noter les antennes plus massives.
On voit aussi d'autres hyménoptères, comme ces bourdons.
Par opposition aux abeilles et aux collètes, les bourdons ont sur le lierre un comportement un peu étonnant. Ils semblent engourdis, enivrés.
Les fleurs de lierre dégagent une odeur pénétrante, et le principe actif du lierre, l'hédérine, est parfois utilisé en médecine. Il semble donc avoir un effet sédatif sur certains insectes.
Cet effet était particulièrement net sur cette abeille charpentière (Xylocopa sp.) qui, après avoir butiné, ne parvenait plus à s'envoler et a dû faire une pause sur ce géranium pour reprendre ses esprits.
D'autres familles apprécient également ce nectar pénétrant, comme cette Vanesse vulcain (Vanessa atalanta) qui se laisse approcher sans s'enfuir...
Ou encore cette Belle-Dame (Vanessa cardui)...
Et puis aussi un petit Géométridé (Idaea seriata) qui est aussi gourmand que les grands.
Pour revenir aux Aculéates, un frelon (Vespa crabro) qui est rare sur ce massif de lierre, alors que je l'observe chaque année au Parc Monceau.
Mais aussi quelques guêpes (Vespula vulgaris), moins nombreuses cette année...
Les coccinelles sont toujours au rendez-vous : Adalia bipunctata, forme rouge puis forme noire...
Après deux points, voici sept points (Coccinella septempunctata).
Et puis enfin la coccinelle asiatique multicolore (Harmonia axyridis), aussi redoutable pour les pucerons que pour les autres coccinelles.
Ces fascinantes fleurs de lierre ne sauraient laisser indifférentes les mouches...
Voici donc une Éristale sp., puis des Eristalis tenax, reconnaissables aux bandes de poils qui marquent les yeux.
Ici, une Éristale des fleurs (Myathropa florea) qui satisfait un besoin bien naturel.
Puis quelques photos du Syrphe du groseiller (Syrphus ribesii), toujours aussi beau.
Pour finir, une Syritte piaulante (Syritta pipiens), reconnaissable entre autres à ses fémurs.
Cette promenade se termine par deux photos prises l'année dernière qui montrent la maturation des baies de lierre, dont se délecteront les merles, notamment.
La plupart de ces photos ont été réalisées en automne 2005.
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Dernière mise à jour : février 2023
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